Des boîtes vides. Des boîtes à la Joseph Cornell. D’où Cornell se serait échappé.
Abandonnant les étoiles, les mappemondes, les figurines de papier et les fragments de verre entassés là un peu au hasard. De la boîte, ne subsiste plus que la structure. L’ossature. Le volume. Les lignes de force. Tout le reste a disparu ou bien s’est tu.
Laurent Jaffrenou
Des boîtes vides. Des boîtes à la Joseph Cornell. D’où Cornell se serait échappé.
Abandonnant les étoiles, les mappemondes, les figurines de papier et les fragments de verre entassés là un peu au hasard.
De la boîte, ne subsiste plus que la structure. L’ossature. Le volume. Les lignes de force. Tout le reste a disparu ou bien s’est tu.
D’autres œuvres de papier alignent des lignes, des pliures, des calques et des transparences. Ou bien superposent pliures et transparences.
Tout se passe comme si le vide était lui-même pesé, architecturé. Et précisément délinéé.
Décliné de manière graphique. Par l’association d’éléments menus. Fragiles. – C’est ainsi l’ombre du papier qui accentue le pli sur la toile.
Quant au papier millimétré, il souligne de son obsédante régularité l’incertaine géométrie du tout.
Car les éléments en jeu (lignes, figures géométriques, espaces de la ligne ou de la feuille, limites de la toile) peuvent à tout moment basculer… et les lignes s’embuer.
Face à un dessin menacé d’apesanteur, Laurent Jaffrenou multiplie (comme autant de toiles d’araignées) les échafaudages, les armatures et les filins de la ligne.
Florence de Meredieu